En parallèle, la Fédération travaille à des projets de plus grande envergure en relation avec les Administrations (mesures agri-environnementales), les Collectivités (Communes, Conseils Départementaux), ou l'Enseignement (sections environnement).
L’investissement concédé par les Fédérations des Chasseurs des Savoie dépasse les 2 Millions de Francs, pris sur les fonds des seuls chasseurs au profit de la Collectivité.
Visant à améliorer la situation pour les espèces concernées (principalement des oiseaux migrateurs), et préserver le milieu existant pour la flore présente sur les sites, ces actions s’inscrivent dans une démarche d’intérêt général, et privilégient une valorisation globale des milieux plutôt qu’un développement spécifique et réducteur.
En parallèle des politiques nationales qui s’attaquent à la problématique via des Mesures agro-environnementales et la mise en place de Plans de Développement Rural National, la Fédération des Chasseurs de Haute-Savoie propose des conventions entre les exploitants et les ACCA du département, pour appliquer des mesures de retard de fauche, ou d’abandon de bandes de cultures en faveur du gibier.
Plus localement, la Fédération s’est investie aux côtés des ACCA, comme à Chilly, pour préserver le bocage et améliorer les conditions de vie du petit gibier par des accords avec les exploitants agricoles, ou encore à Groisy, pour recréer une prairie fleurie.
Grâce aux semis réalisés, l'ACCA a ainsi su créer un havre de vie favorable à une riche variété d'espèces, des plus petits insectes mystérieux aux animaux les plus courants, tels les lièvres, chevreuils et sangliers.
Un panneau a été implanté sur le site pour encourager les volontaires à reproduire ce type d'aménagement et informer le grand public que la biodiversité se cultive et qu'elle ne pourra se maintenir sans un investissement régulier des amoureux de la nature, dans les rangs desquels, en très bonne place, les chasseurs !
A ce jour, près de 350 000 € ont été investis sur des projets menés par la Fédération Départementale des Chasseurs, en lien avec les ACCA, pour près de 200 ha de zones débroussaillées.
Dans le cadre d’une Convention Pluriannuelle d’Objectifs, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a fait le choix fort de soutenir les chasseurs en tant qu'acteurs dynamiques des territoires. Plusieurs actions, aussi novatrices qu'essentielles pour la conservation de la nature et la fonctionnalité des écosystèmes, ont donné corps à ce partenariat majeur en Haute-Savoie.
Le tétras-lyre est une espèce emblématique des Alpes du nord. Cette espèce est inféodée aux habitats pastoraux, au dessus de la limite forestière. Pour installer son nid et élever ses poussins, la poule de tétras-lyre recherche des habitats en mosaïque composés de landes à myrtilles, de pelouses pâturées, de rhododendrons, de bouquets d’aulnes verts (arcosses) et de quelques arbres isolés. Malheureusement, en montagne, la déprise agricole banalise ces espaces d'altitude qui se referment par manque d’entretien… et la forêt gagne du terrain. Le tétras-lyre et la petite faune en général en font les frais !
Très attachés à la sauvegarde du patrimoine naturel, les chasseurs et la collectivité régionale ont accordé une part importante de leur programme d'actions à la mise en œuvre d'opérations de réhabilitation d'habitats de reproduction du petit coq de bruyère. Elle consiste à recréer mécaniquement cet habitat en mosaïque si particuliere.
Du fait de l'altitude et de l'éloignement de certaines secteurs, la mise en œuvre de ces démarches de génie écologique est parfois complexe. Cependant, la Fédération Départementale des Chasseurs, les sociétés de chasse locales et la Région Auvergne-Rhône-Alpes ont su relever ce défit sur des alpages aussi prestigieux que celui du Pleyney à Morzine, de Lens à Saint-Jean-d'Aulps, des Grands-Montets à Chamonix ou du Jovet aux Contamines-Montjoie.
Finalement, pas moins de 10 communes haut-savoyardes ont été concernées par cette action ambitieuse qui contribue aussi à l'amélioration de la qualité paysagère de la montagne. Près de 100 hectares de zones de reproduction pour le tétras lyre ont ainsi pu être réhabilités pour un coût total de plus de 160.000 €. Aux côtés d'autres partenaires (Conseil Départemental, communes, domaines skiables, ONF, Fédération des chasseurs et sociétés de chasse), la région Auvergne-Rhône-Alpes a apporté 63 210 €, soit 40 % du financement.
Par cet engagement significatif aux cotés des chasseurs, la Région a montré son attachement aux démarches locales, concertées et partenariales qui contribuent à la sauvegarde du patrimoine naturel et au développement durable des territoires alpestres.
En 1994, les chasseurs de Chamonix se sont engagés au côté de la Fédération pour débroussailler l’ancien alpage de Péclerey . Les débroussaillages réalisés voilà plus de 20 ans ont porté leurs fruits : les tétras sont toujours présents et partagent leur biotope avec les cerfs et chevreuils, sans compter le chamois omniprésent. C'est pour maintenir ce patrimoine qu’une équipe d'une quinzaine de chasseurs s'est retrouvée le samedi 26 Août 2017, propulsée par hélicoptère avec leur matériel sur le site. Les 5 zones définies ont été rapidement dégagées et ont permis une reprise d'une végétation accueillante dès le printemps suivant.
Le lundi 29 janvier 2018, les services de la Fédération ont rencontré ceux de la Société d'Economie Alpestre. L'objectif : faire le point sur la situation des alpages de la Haute-Savoie, au regard de leurs intérêts pour la faune sauvage, et poursuivre la stratégie de travail partenarial lancée depuis plusieurs années. L'association des compétences pastorales pour la SEA et des savoir-faire environnementaux et naturalistes de la FDC, permet, site par site, de partager des diagnostics mais aussi de proposer et de mettre en œuvre des solutions pour concilier la pratique pastorale et la préservation durable de la faune sauvage.