« C'est une date importante », souligne Andre Mugnier. Les quelque 8 000 chasseurs de la Haute-Savoie vont pouvoir enfiler leur gilet fluo et ressortir leur fusil le 9 septembre pour l’ouverture de la chasse.
Le nombre de titulaires du permis de chasse « à quelques unités près » selon le président de la fedération départementale des chasseurs est stable. Parmi eux, 300 femmes et 250 nouveaux. L’âge moyen du chasseur haut-savoyard s’élève aujourd'hui à 52 ans.
Principale nouveauté de cette rentrée la division par deux du prix du permis de chasse national (200 euros), valable partout en France. « C’est une très très bonne référence » estime M. Mugnier. La mesure devrait donner plus de marges de manœuvres financières à la fédération nationale, mais l'impact sur le nombre de permis départementaux n’est pas encore évalué. En Haute-Savoie, ces derniers coutent 171,58 euros.
L'enjeu est de taille dans un département aussi touristique: éviter les frictions entre les chasseurs et le grand public. « J'ai des échos assez positifs », confie le président. « Il faut qu'on arrive à avoir une cohabitation au niveau de la nature qui soit acceptée par tout le monde. » Des conventions ont été signées avec les randonneurs et les cyclotouristes. Par contre, la fédération s'inquiète de l'explosion des compétitions de trail. « Je serai très très vigilant là-dessus. On ne peut pas laisser faire n'importe quoi.» Un sujet qui sera abordé avec le comité départemental olympique et sportif (CDOS 74). Devant le développement de la Haute-Savoie, André Mugnier observe « des espaces qui se réduisent chaque année, des hectares et des hectares». Qu'il faut donc partager.
Le drame de décembre 2015 (un randonneur tué par le tir accidentel d'un chasseur dans le Semnoz), dont le procès aura lieu à la fin du mois, a laissé des traces à la fédération, qui porte une attention particulière à la sécurité. « On a à peu près 97 % de nos chasseurs haut-savoyards qui ont la carte de formation sécurité. » Dès 2019, ils devront tous l'avoir, affirme-t-il. « Avec une telle rigueur, nous sommes le seul département à avoir mis en place cette formation obligatoire.»
Ils pèsent 80 tonnes ! Cet automne, un réseau de collecte des déchets de venaison (peau, os) issus des animaux tués sera mis en place. Au sein de huit points de collecte, équipés de chambres froides, un équarrisseur viendra récupérer les restes. Objectif: qu'en 2019, tout le département soit équipé.