Arrivés dans les années 30 dans nos campagnes, les fils de fer barbelés ont remplacé le traditionnel petit pâtre gardien de vaches. Outre le romantisme pastoral, ce progrès incontestable pour la gestion des pâtures a aussi entravé la libre circulation de nombreux animaux sauvage et parfois infligé des cruelles blessures aux chiens de chasse et autres chevreuils ou encore des chutes aussi involontaires que dangereuses pour les promeneurs. En effet, les années viennent à bout de la galvanisation et les barbelés oubliés au fond des ravins ou en bordure des forêts deviennent des pièges aussi dangereux qu'invisibles. Avec la fermeture annuelle de la chasse, les chasseur d'Usinens ont troqué le fusil pour des gants de cuir et, en attendant l'arrivée des morilles, ont organisé une journée de nettoyage de la nature. À la force des biceps et des mollets, ils ont pu ressortir des forêts un stock inquiétant de ces ronces de fer, agrémenté de quelques bidons et autres pneus, qui finiront leur carrière dans un tri sélectif approprié. Compte tenu du volume trouvé, on ne peut que s'interroger sur les risques encore présents dans nos communes d'avant-pays et de piémont. Toutes nos félicitations aux adhérents de l'ACCA d’Usinens pour cette prise en main exemplaire d'un problème épineux et bien réel.
