11 mai jour de déconfinement.
Il signe la sortie d’une situation exceptionnelle et jamais vécue jusqu’alors. La reprise de l’activité économique et des pratiques de loisirs qui vont suivre pourraient progressivement réinstaller la société haut-savoyarde dans ces errements passés, eu égard à leurs impacts sur le fonctionnement de la nature et la préservation de la biodiversité. Contre toutes attentes, l’effet du confinement semble avoir été très bénéfique à la faune sauvage et nombreux ont été les articles et témoignages montrant la rapidité à laquelle la nature a repris ces droits. Face à ce constat encourageant, il revient à tout un chacun, par des gestes simples, de faire du respect de la nature et de la biodiversité une priorité. Faisons de cette reprise un nouveau départ pour enfin, concilier les activités humaines avec un avenir durable des territoires.
Restez sur les sentiers...
Depuis près de 60 jours, la faune sauvage s’est réappropriée des espaces habituellement fortement anthropisés. Avec l’avancée du printemps, certaines espèces sont en pleine période de reproduction ou de nidification pendant que d’autres ont déjà mis bas. La période est donc particulièrement sensible. Pour assurer la croissance et la survie des oisillons ou des jeunes mammifères, il est impératif que cette quiétude des territoires se poursuive. Sportifs ou simples amateurs de nature et de montagne, nous vous invitons à limiter votre impact en restant sur les sentiers sans pénétrer les zones boisées. Si vous trouvez un levraut, un faon de cerf ou de chevreuil, ne le touchez pas, sa mère n’est pas loin.
Tenez votre chien en laisse...
La divagation des animaux domestiques (chats et chiens notamment) est un problème majeur et récurrent pour la biodiversité. Votre chien, quel que soit sa taille ou sa sympathie peut s’avérer être un redoutable prédateur. Il est en tous cas considéré comme tel pour l’ensemble des proies potentielles de la faune sauvage. Au printemps, en période de reproduction (comme en hiver), l’impact létal des chiens en divagation sur la faune sauvage est encore plus prégnant. Il est essentiel de ne pas le laisser divaguer et de le tenir en laisse, si vous l’emmener en ballade avec vous. Pour rappel, du 15 avril au 30 juin, dans les bois et forêts, les chiens doivent, en dehors des allées forestières, être tenus en laisse. Pour rappel, en cas de non-respect, les propriétaires encourent une amende pouvant aller jusqu’à 750€ et les chiens concernés peuvent être capturés et mis en fourrière. En dehors de cette période, s’il n’est pas en laisse, il doit être sous contrôle de son maître.
Route et faune sauvage...
Sur la route, nous invitons également tout à un chacun à la prudence et à adapter son comportement, sa conduite et sa vitesse. En effet, durant les deux mois du confinement, les animaux n’ont été que très peu contraints par la densité de la circulation routière. Ils ont, en quelques sorte, perdu l’habitude du danger routier et se sont logiquement réappropriés les bords de route. Certaines routes sont plus sensibles que d’autres : celles signalées par les panneaux réglementaire « traversé de faune sauvage » (panneau A15B) mais également les portions que le conseil départemental de la Haute-Savoie, en partenariat avec la fédération départementale des chasseurs, a équipé de réflecteurs (petits piquets surmontés d’un cylindre en inox, destiné à réfléchir la lueur des phares et à dissuader les animaux de traverser la chaussée).
Par ces règles simples, chacun peut contribuer à la préservation durable de la faune sauvage et au fonctionnement de la nature. Elles sont des comportements de bon sens. S’ils s’inscrivent dans la durée, été comme hiver, ils permettront de sauvegarder durablement la nature et les paysages, fleurons du département, tout en les conciliant avec les activités humaines de pleine nature, un autre attrait de la Haute-Savoie.