Consciente de cette priorité majeure, la Fédération des Chasseurs de la Haute-Savoie s'est saisie de ce dossier et souhaite mettre en œuvre des circuits cohérents et rationnels pour collecter, traiter et recycler ces déchets organiques.
Mercredi 12 septembre, après un premier partenariat avec la communauté de commune des Aravis, une nouvelle convention pour le traitement des déchets de venaison liés à la chasse était signée, dans la vallée du Laudon, à la maison de la chasse de Saint-Jorioz. Autour d'André Mugnier (Président de la Fédération des Chasseurs), Michel Béal, (Maire de Saint-Jorioz), Annabelle André-Laurent (Vice-Présidente du Conseil Régional), les Maires des communes et l'ensemble des Présidents des sociétés de chasse concernées par ce projet novateur étaient présents pour parapher cette première convention opérationnelle, impulsée par l'aide financière de la région Auvergne-Rhône-Alpes. L'entente des communes de la rive gauche du lac d'Annecy soutient également le projet en apportant sa contribution à l’investissement en matériel mais également à la construction d’un abri qui accueillera la chambre froide et les bacs d’équarrissage. Dans le cadre du développement durable, la Fédération des chasseurs a proposé une solution novatrice aux sociétés de chasse de la vallée du Laudon (ACCA de St Jorioz, Sevrier, Duingt, Entrevernes, Leschaux, AICA de la Saint-Hubert du Laudon et Forêt Domaniale du Semnoz) ; toutes soulagées de pouvoir trouver une issue pour le traitement de leurs déchets liés à la pratique cynégétique.
C’est une première en France avec la mise en place d’une chambre froide négative qui permettra de stocker les déchets dans des bacs avant d’être récupérés par un équarisseur. On évalue à 4 tonnes le volume de déchets qui devrait être évacués et recyclés sur ce site. Ces déchets qui autrefois étaient abandonnés dans la nature ou dans les containers poubelle seront désormais traités dans un centre spécialisé. Les chasseurs prendront en charge les coûts de fonctionnement annuels liés à la collecte et au traitement.
Au cours de la saison de chasse et en fonction des besoins, l'équarisseur collectera les déchets jusqu'à 2 fois par mois.
2018 marque donc le lancement de cette démarche très ambitieuse. Les partenaires se sont dits extrêmement satisfaits de cette démarche novatrice qui selon André Mugnier devrait quadriller l'ensemble du département à échéance 2020. Michel Béal a salué la démarche territoriale et fédératrice du projet tandis qu'Annabelle André, Conseillère Régionale a rappelé que le traitement des déchets de venaison liés à la chasse s'inscrivait totalement dans la volonté de l'institution régionale de soutenir les chasseurs, d'autant plus lorsqu'ils innovent dans des actions durables qui vont dans le sens d'une amélioration sanitaire et environnementale des territoires.
